Ma vie ne sait pas nager de Élaine Turgeon

Publié le par Sharkie343

Éditions Québec Amérique (Titan +) 2006. 127 pages.

http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv66066238.jpg«Une famille comme il y en a tant d’autres. Un père, une mère, deux sœurs jumelles. Jusqu’à ce que Geneviève s’enlève la vie, la veille de ses 16 ans, dans la piscine de son école secondaire. Lou-Anne tente alors de survivre au drame, entre une mère écrasée par la mort d’une de ses filles, un père qui tente tant bien que mal de fuir sa douleur et une grand-mère qui se réfugie derrière la colère. L’écriture, les mots et la parole viendront au secours de cette famille en plein naufrage où la dépression se transmet de génération en génération. Un roman bouleversant comme l’est la vie quand on a 15 ans, l’avenir devant soi et qu’on décide de mourir. Un roman nécessaire et rempli d’espoir».

 

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Le spot publicitaire que lui a offert mon école a grandement influencé mon choix lecture. Les affiches affichées ça et là et n'ont pas manqué d'attirer mon attention, déjà que le titre est intriguant et poétique à la fois. La quatrième de couverture promettait un roman touchant. Il ne m'a laissé qu'un arrière-goût de campagne pour préventions au suicide. Avec son sujet délicat, il ne m'a même pas fait versé une larme et c'était là la moindre des choses.

 

Ce livre si court ne laisse pas assez le temps de s'attacher aux personnages, à l'univers en question. Imaginez-vous qu'en plus, la majorité des pages ne sont pas remplis. Je crois qu'il ne m'a pas pris plus qu'une heure à lire... Bof, au fond, ça me suffit, sincèrement, l'histoire ici n'est pas venu me cherché. L'auteure évoque la tristesse de la soeur jumelle restant en vie en étant considérée comme le fantôme d'une morte (situation à laquelle j'ai quand même eue un peu d'empathie), mais trop maladroitement pour parvenir à me le faire ressentir. C'est peut-être dût au zigzague constant entre les courtes strophes dépressives illustrées en conséquence, le genre de journal de la pauvre survivante et la vie tout simplement littéralement (ainsi qu'à une occasion, une lettre, ce qui m'a le plus touché durant la lecture). Cependant, ces différents type d'écrit rajoute une touche de style de personnalité à l'oeuvre.

 

Je me sens mal de critiquer négativement ce récit qui doit être chargé d'émotions pour Élaine Turgeon qui par l'intermédière de cette famille raconte un peu son vécu, mais franchement, j'ai plus ressenti un sentiment de malaise que de compassion et de tristresse. Ça n'avantageait rien, ces allusions répétitives avec l'eau, puisque je n'aime pas du tout cette thématique. On m'a toujours forcé à suivre des cours de natation, mais ça n'a jamais rien changé. Toutefois, un détail en ce qui concerne cela m'a particulièrement plu : c'est morbide, mais j'ai trouvé la méthode de mise à mort très bien pensée et j'en lève mon chapeau. Ça ne modifie pas le fait que j'ai trouvé son geste assez stupide, car tout ce qu'on nous présente comme motif, c'est qu'elle trouvait sa vie ennuyeuse. Je l'ai trouvé égoiste de mettre fin à ses jours par ennui sans penser à toute la douleur qu'elle causerait à ses proches. Point positif, c'est très bien exprimé à quel point le suicide affecte tout le monde.

 

Je ne trouve pas d'autres termes que bâclé pour Ma vie ne sait pas nager bien que je ne veuille pas utiliser ce mot. Je crois que ça aurait pu être vraiment plus dévelloper, mais peut-être aussi que c'était par but de viser un public plus vaste, par exemple ceux qui ne se plaisent pas trop à lire,  afin de - encore une fois je la rammène - faire un peu plus de préventions aux suicides.

 

Sinon, en brouillon, ce dont je n'ai pas encore parlé : l'arrivée de Simon (je crois que c'était son nom?) sorti de nulle part, bien que réconfortante, m'a paru hors contexte. Le père qui devient dingue de ménage m'a bien plu, c'était très véridique. Jeanne, la mère, m'a fait sourire, car elle est tout le contraire de la Jeanne que j'ai lu il y a pas longtemps dans Jeanne, fille du Roy de Suzanne Martel. La liaison de cette dernière et sa propre mère a été bien ficelée et a été ce que j'ai le plus aimé.

 

En bilan, c'est malheureusement une déception et au moins, je ne suis pas seule à avoir l'impression d'avoir un coeur de pierre, une de mes bonnes amies m'a dit qu'elle n'avait pas plus été conquise par ce drame. Je peux tout de même rajouter ce titre à mon challenge Canada d'un océan à l'autre, plus qu'un autre billet et je peux clamer victoire! :P

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B
Bonjours,<br /> Un roman qui a l'air charger de sentiments et dure au lire au niveau du vécu. Une lecture très intéressante. Je le me dans ma wish list =)
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S
<br /> <br /> Ravie que le négatif de ma critique ne t'es pas trop influencée, j'espère qu'il te plaira :)<br /> <br /> <br /> <br />