Level 26, tome 1 de Anthony E. Zuiker
Éditions Michel Lafon 2010. 373 pages
« Les policiers du monde entier répartissent les criminels sur une échelle de 1 à 25, selon leur dangerosité. Un tueur échappe à cette classification. Cruel à l'extrême, insaisissable, sévissant sur tous les continents, il ne connaît aucune limite ni aucun mode opératoire de prédilection : c'est le niveau 26. Un seul homme peut l'arrêter. Il s'appelle Steve Dark, et depuis que ce monstre a massacré sa famille, il s'est juré de cesser de traquer les psychopathes. Mais bientôt, il n'aura plus le choix. »
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Partant avec un résumé enivrant et un tueur qui à tout pour effrayer en passant par le virtuel pour apporter un support visuel en boni, Level 26 emmène dans une enquête inhabituelle et obnubilante.
J'ai envie de commencer ma chronique en parlant des 2 autres arts qui se mêlent au récit de cette dernière lecture. Le volet vidéo, je m'en aurais servi d'une autre manière à la place de l'auteur, c'est-à-dire, je les aurais axé le psychopathe Sqweegel seulement. Durant mon premier visionnement, le voir se contorsionner dans son costume de latex blanc immaculé m'a glacé le sang. Si quelqu'un déciderait de se déguiser comme ça pour l'Halloween prochain, je ferais une crise de panique à coup sur x). Le jeu d'acteur de son interprète questions déplacements et mouvements est impressionnant. Sinon, vers la fin, les vidéos ont commencé à me lasser. Pour les illustrations papiers, une fois encore, je suis restée sur les fesses. Avant même de débuter le livre, je me suis sentie obligé de toute les regarder. Elles sont magnifiquement morbides et pour moi ces dessins sont un point coup de coeur pour ce livre.
Parlons des atrocités maintenant, et bien, elles donnent froid dans le dos, mais font en redemander encore. Étant habituée de lire du Patrick Sénécal - notre maître de l'horreur québécois -, je n'ai pu m'empêcher de comparer et ce que j'ai pu en constater est que dans les oeuvres de ce dernier, on vit la douleur des gens tandis que dans ce roman de M. Zuiker, on crée la douleur ce qui apporte un tout autre plaisir malsain. J'ai justement aimé suivre autant les démarches avant les crimes de Sqweegel que celui-ci en plein action. Chacun de ses nouveaux délits est original et le voir de son point de vue l'est aussi ; j'ai adoré sa philosophie qui par moment me convainquait presque qu'il était un envoyé de Dieu qui faisait le bien.
On passe bien sûr par quelques clichés américain comme L'unité noire qui est chargée d'éliminer secrètement n'importe quel homme dérangeant la sécurité de l'État ( ou pas ) et les relations extraconjuguales, mais pour le reste, j'ai trouvé l'histoire bien bâti et les personnages assez attachants.
Au fond, j'ai particulièrement aussi apprécié l'implication personnelle de l'enquêteur Dark qui rajoutait du dynamisme et de l'émotion à l'histoire. C'est ce qui me laisse un peu croire que le 2e tome n'atteindra pas la hauteur de mes attentes malheureusement. Je le lirais tout de même, car je me tarde d'encore rencontrer un tueur de niveau 26.