Les combustibles de Amélie Nothomb
Éditeur : Le livre de poche
Parution : 1996
Nb de page : 89
Résumé : « La ville est assiégée. Dans l'appartement du Professeur, où se sont réfugiés son assistant et Marina, l'étudiante, un seul combustible permet de lutter contre le froid : les livres...
Tout le monde a répond une fois dans sa vie à la question : quel livre emporteriez-vous sur une île déserte?
Danc ce huis clos cerné par les bombes et les tirs des snippers, l'étincelante romancière du Sabotage amoureux pose à ses personnages une question autrement perverse : quel livre, quelle phrase de quel livre vaut qu'on lui sacrifie un instant, un seul instant de chaleur physiue?
Humour, ironie et désspoir s'entre-tissent subtilement dans cette parabole aux résonances singulièrement actuelles. »
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Je me cherchais une petite lecture, j'hésitais entre Le livre du voyage de Bernard Weber et, bien sur, Les combustibles. Vous avez probablement devinez sur lequel s'est arrêté mon choix.
J'avais acheté ce livre pour mon challenge 26 livres - 26 auteurs. À la fois, c'était l'occasion de découvrir Amélie Nothomb qui, avec ce roman, ne m'a pas très charmé...
Pour commencer, un détail duquel je n'avais pas pris connaissance : ce sont des dialogues théâtrals. Ça ne m'a pas vraiment dérangé , mais bon. Sinon, parlons des personnages, ils sont tous fidèles à eux-mêmes et ne représentent en aucun cas des clichés, je les ai bien aimé. Ceux-ci débattent toute l'histoire durant ou presque, mais leur débat est rempli de rebondissements, d'émotions et de philosophie qui m'ont, à plusieurs reprises, fait sourire, mais pas rire ; c'est justement pourquoi ce livre ne sera pas tant mémorable que ça. Je m'avait fait croire que c'était plutôt, car je ne connaissais pas les classiques dont l'auteur parle, mais j'ai lu qu'ils étaient fictifs. Les combustibles auraient pu intéresser plus de gens si les faits auraient été réels, mais à la fois, cela démontre que le livre est adressé à un public plus vaste.
Donc, je compte conclure sur cet extrait qui démontre bien le cynisme/ironie présent dans cet oeuvre :
«Marina (avec un frisson). Je ne me séparerais pas de mes vêtements pour un empire!
Le Professeur. Ça tombe bien. On ne vous en offre pas.
Marina. Pourquoi êtes-vous si dur avec moi, Professeur?
Le Professeur (qui se lève, va vers elle, lui prend les mains et la fait se relever avec douceur, en gardant ses mains dans les siennes). Je ne suis pas dur avec vous. J'essaie seulement de vous mettre un peu de plomb dans la cervelle.
Marina (avec un sourire). Autour de la ville, je connais beaucoup de Barbares qui pourraient s'en charger. »
Vous voyez comme c'est facile de s'imaginer le jeu des acteurs ?