La grammaire est une chanson douce de Erik Orsenna

Publié le par Sharkie343

Éditions Le Livre de Poche 2001. 150 pages.

http://www.livraddict.com/biblio/couverture/couv62229073.jpg

 

« Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t'aime.

Trois mots maigres et pâles, si pâles. Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps.

Il me sembla qu'elle nous souriait, la petite phrase.

Il me sembla qu'elle nuis parlait :

- Je suis un peu fatigué. Il paraît que j'ai trop travaillé. Il faut que je me repose.

-Allons, allons, Je t'aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pied.

Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi.

 

Tout le monde dit et répète '' Je t'aime ''. Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s'usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver»

 

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Allez hop ! Un café moka, de la musique et on se motive ! Ça fait deux semaines que ce billet traîne, je m'y lance.

 

Comment se livre est-il atterrit entre mes mains ? Je ne sais pas trop, je n'ai jamais lu de livre dans ce genre auparavant. Le concept, voilà ce qui m'a surement attiré. L'ayant acheté en usagé, même s'il ne m'a pas trop marqué - pour le prouver, mon ressenti est déjà flou à son propos-, ce n'est pas regrettable comme acquisition.

 

Entrons dans le vif du sujet, ce qui m'a plu, déplu, étonné. Tout d'abord, je n'avais pas grand d'appréhension, mais je ne m'attendais pas à lire quelques chose d'aussi enfantin. L'univers où j'ai été plongé m'a rappelé les romans de La courte échelle que je lisais plus jeune, en plus, La grammaire est une chanson douce a exactement le même formats que ceux-ci. Bref, la Jeanne qui sert de narratrice est bien typique d'un personnage jeunesse, mais bon, c'est un conte. Je l'aurais apprécié un peu plus développé, un peu moins simplet en gros, plus long, beaucoup plus long, mais j'ai tout de même été envoûtée par la magie comme était le but de l'ouvrage. Ça ne m'a pris qu'une heure à peine pour le lire, pour visiter cette île spéciale.

 

Elle était intéressante à découvrir, je ne le cacherais pas. L'auteur a bien usé de son imagination, il a su créer des images dans notre mental. On peut dire que c'est plutôt mignon là-bas. Excepté la partie de Nécrole, laquelle j'aurais bien anéantie. Bien que considérée d'une sorte comme un pseudo élément déclencheur, je m'en aurais bien passé. J'avais envie de connaître la tendresse envers la grammaire en m'aventurant dans l'oeuvre de Erik Orsenna, pas de vivre des cavaleries.

 

Sinon, un autre point, la mise en page : les illustrations de Bigre, encore là, semblent visé les plus jeunes, mais font très bien leur travail. Les couleurs utilisées bercent bien l'ambiance du récit. Pour continuer dans le sujet, le texte est écrit assez gros, c'est agréable pour les yeux, évidemment, mais ça prouve une fois encore que le contenu est trop maigre. Qui dit contenu trop maigre, dit fin bâclé. J'en suis vraiment resté sur ma fin, quelques pages de plus n'auraient tué personne.

 

En gros, les plus sont vraiment l'imagerie qu'on se crée avec cette lecture, l'amour du français qui en change notre vision un moment et un petit retour en enfance en quelques sortes. Les principaux moins sont plutôt la longueur, le côté jeunesse - je sais, je me contredis - et la fin.Ça ne reste que mon avis.

 

Petite aparté pour faire part de drôles coïncidences. Comme je l'ai dit, notre personnage principal ici se nomme Jeanne et ces derniers temps, je tombe toujours sur des Jeanne. Pour commencer, j'ai travaillé comme une dingue sur le roman Jeanne, fille du Roy de Suzanne Martel, où cette demoiselle avait un caractère très fort au contraire des dames de l'époque, elle était in-conformément un peu garçon manqué. Pour suivre avec le roman Ma vie ne sait pas nager de Élaine Turgeon que j'ai chroniqué il n'y a pas longtemps, où la mère se prénommait pareillement, ici cette femme était faible, s'abandonnant à ses émotions, à sa déprime. Puis, finalement, celle-ci, représentant plutôt le côté enfant, naïveté et féminité.

 

Ce fût mon 7e titre pour le challenge ABC .

 

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