Simetierre de Stephen King

Publié le par Sharkie343

Éditions France Loisirs 1994. 475 pages.

 

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«Louis Creed, un jeune médecin de Chicago, vient s'installer avec sa famille à Ludlow, charmante petite bourgade du Maine. Leur voisin, le vieux Jud Grandall, les emmène visiter le pittoresque vieux "simetierre" forestier où des générations successives d'enfants de la localité ont enterré leurs animaux familiers. Mais, au-delà de ce "simetierre", tout au fond de la forêt, il en est un second, et c'est un lieu imprégné de magie qui vous enjôle et vous séduit par de mystérieuses et monstrueuses promesses. Bientôt, le drame se noue, et l'on se retrouve happé dans un suspense cauchemardesque, tellement affreux que l'on voudrait s'arracher à cette lecture...»

 

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En fait et en chiffre, Simetierre est ma 3e lecture du challenge ABC et ma première rencontre avec cet auteur. Placée en face de ses nombreux titres tous appétissants, pourquoi mon choix s'est-il arrêté sur celui-ci plutôt qu'un autre? Tout simplement parce que les cimetières sont des lieux qui m'ont toujours attiré par leur calme, leur mystères, mais également leur frayeur. J'avais espéré découvrir un lieu ainsi et d'y vivre une terrifiante aventure haletante. J'espérais gros à vrai dire, mon auteur chouchou - Patrick Sénécal - est surnommé le Stephen King québécois et il m'en fait toujours voir de toutes les couleurs. De ce que j'ai pu apercevoir ici, je dirais plutôt que Stephen King est le Patrick Sénécal américain ;)

 

Toutefois, la déception est minime parce qu'à l'avant-dernière page, lorsqu'un coup de fil m'a coupé de la rêverie, je me suis surprise à trembler. Je suis mitigée puisque l'envie n'y était pas tout au long : le récit est séparé en 3 parties et mon intérêt fut plutôt mal dosé envers ceux-ci. J'ai tout de même perdu l'habitude lire des romans volumineux il faut dire... Heureusement, le style m'a complètement empêché d'effleurer l'idée de l'abandon. C'est riche, vaste, bref, vraiment cultivé. C'est niais, mais j'ai adoré qu'on puisse souvent lire les pensées des personages telles qu'elles sont.

 

Parlant personnages, les heureux élus ici sont la famille Creed, Louis, Rachel, Ellie, Gage... sans oublier Church le chat! D'élire domicile à Ludlow, c'était la pire chose qui aurait pu arriver à ces gens attachants mais banals. Leur résidence donne sur un sentiers qui mène au simetierre des animaux, la clé de l'histoire. La première rencontre avec l'endroit m'a totalement charmé. C'était mystique et j'aurais pris un grand plaisir à m'y promener également. J'aurais cependant apprécié avoir l'occasion de visiter plus souvent, car pour un élément principal, j'ai trouvé qu'on ne le dévoilait pas assez. Triste de cacher le clou du spectacle....

 

Pour compenser, l'histoire s'enbloque très bien d'une suite logique. La descente dans la folie se fait tranquillement sans brusquer le lecteur. Évidemment, l'action est principalement dans Le Gwand, le Tewwible Oz, la dernière partie du livre, donc pour certains, la patience sera amplement de mise. Quand même, les émotions sont étalés à souhait avant le début des péripéties «maléfiques», je n'ai pas été vraiment touché personnellement malgré la thématique de la mort.

 

En bilan, je ne suis pas toute à fait vendue à King pour l'instant. Je prendrais avec joie un autre de ses oeuvres si j'ai envie d'un roman dans le même ton. Si j'en ressors, disons, indemne cette fois-ci, je continue de croire que cela peut facilement changer parce que sa renommée ne pèse surement pas sur des mensonges. Simetierre n'est pas son oeuvre la plus populaire (mais une adapation cinématographique a  été faite et je compte bien la voir un jour), donc je vais essayer de ne pas le juger avec cela. Alors, ce n'est pas un coup de coeur, mais c'est bien mené, ce n'est pas trop glauque et au moins, c'est intéressant!

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